mercredi 20 janvier 2010

Désolée pour le grand silence!

Un blog, faut le nourrir...et pour le moment , mon énergie est concentrée ailleurs : je divorce, la conciliation est pour bientôt et c'est pas facile!

Mais ce n'est qu'un interlude dans mes publications.

Donc, merci pour votre patience.

vendredi 1 janvier 2010

Bonne Année aux "Petits Jardiniers" et aux grands, bien sûr!

Voilà un lien un peu magique vers un jardin virtuel dont je ne me lasse pas :

http://www.stumbleupon.com/su/2eCGSV/www.procreo.jp/labo/flower_garden.swf

et puis un autre un peu tardif, et à mettre en réserve pour Noël prochain :

http://teammag.free.fr/rennes.htm    Utilisez un copier/coller, je n'arrive pas à donner un lien direct. Le temps de charge peut sembler un peu long, mais ça vaut la peine d'attendre.

Que l'année vous soit douce, sereine, potagère et fleurie!

mercredi 23 décembre 2009

Fin d'année...

Un mois déjà que je n'ai pas "nourri" mon blog...un mois à jouer à cache-cache avec une infestation de mon portable (toujours pas soignée d'ailleurs!).

Nos narcisses ont grandi et fleuri à très grande vitesse : il a fait jusqu'à 35° dans la classe! Du coup, les pots pailletés sont partis plus tôt que prévu dans les foyers...Tant pis pour la table de Noël...
Ce premier contact avec les plantes a été impressionnant : les bouquets de narcisses, très (trop) odorants, ont ravi petits et grands. Et que dire de la magie des "radines" qui ont crevé les pots de tourbes... Nous avons constaté, commenté, et rempoté dans le pot pailleté. Les données scientifiques s'imposeront plus tard, lors des prochaines plantations. A la rentrée, nous attaquerons les haricots.








J'ai utilisé les photos prises avec mon numérique, petit compact honnête et sans prétention. Il est intéressant, lorsqu'on utilise des photos, de repasser certains détails au feutre fin afin de les mettre en relief. Dans les cahiers des élèves, les copies sont en N&B, et le trait renforcé est d'autant plus important.
Sur la 1ère page, une petite fleur de narcisse, fixée par du plastique adhésif sur un carré de papier de couleur, joue la note "botanique" à côté d'une illustration travaillée à partir d'une photo. J'ai sélectionné ma photo la plus nette, je l'ai tirée en couleur et ensuite, j'ai repassé tous les détails au feutre fin indélébile, avant de placer des ombres au pastel aquarellable et à la mine de graphite. Le résultat, tiré en N&B est criant de vérité...et pour cause : il s'agit, non pas d'un dessin, mais d'une photo "réécrite". Une technique employée par de nombreux illustrateurs. Voilà un truc à réutiliser sans vergogne, qui a, en plus, l'avantage de destresser efficacement. C'est très reposant de se concentrer sur ce type de travail...et en plus, c'est garanti "beau".

Et voilà donc venu l'heure des décorations de fin d'année avec le cortège habituel des travaux à terminer dans l'urgence, des cahiers de vie à mettre à jour, et des retards à rattraper pour cause de gastro...pas de grippe dans la classe, ni dans l'école d'ailleurs...juste les microbes ordinaires.
En 2 jours il a fallu assurer la décoration du couloir. Et il est long le bougre! Mais défi relevé sous l'œil goguenard d'un animateur de cantine. Quand il m'a vue déchirer les lambeaux de papier blanc que j'ai agrafé/collé sur le panneau de liège, avant de jouer de la craie grasse pour donner du relief, il n'a pas pu s'empêcher de dire que lui, il aurait rajouté un ciel bleu, et puis un...un... en arrondissant les mains..."un soleil, c'est ça", ai-je soufflé..."avec une bouche, un nez  et des yeux avec de grands cils?" J'avais tapé juste! Mais non, point de soleil qui s'éclate sur le panneau. Des sapins en relief sur fond de neige, qui se suffisent à eux-même. Élégants et simplissimes.
Pourquoi l'univers enfantin serait-il peuplé de soleils en goguette? Les adultes ont parfois de idées un peu stéréotypées.







Il n'y a rien de tel que de mettre un peu de volume pour mettre en valeur des travaux plutôt simples. La preuve...

Et puis, la dernière semaine, alors que j'avais prévu d'aborder les ordres de grandeur à travers les silhouettes des Maximonstres, la neige est tombée.
Quand un tel évènement se produit, on ne peut pas ne pas en profiter... Et là, ça a été l'impro totale avec les moyens du bord et l'adhésion indéfectible de ma "dame", sans laquelle rien ne serait possible.

J'ai donc préparé à grande allure des feuilles de dessin noires, et des silhouettes de maison découpées dans du papier-machine de couleur avec fenêtres et porte qui s'ouvrent. Des restes de carton ondulé pour le sol, des triangles rouges pour les toits, et des gommettes blanches pour la neige (j'utilise des étiquettes professionnelles rondes blanches, pas chères du tout). Au fur et à mesure, Nathalie supervisait les "colleurs", tandis que les autres se partageaient entre les activités "toupies", abaques et tri, coin d'imitation et observation de la maîtresse en train de découper les-dites maisons.

Et voilà le résultat...toujours dans le couloir, avec, en point d'orgue, le grand sapin collectif confectionné à l'aide des rondelles de carton récupérées.



Au dessus, le texte a été écrit à la colle au pinceau avant d'être saupoudré de paillettes et découpé aux ciseaux. C'est une des rares fois où j'utilise la cursive que je trouve plus adaptée à la nature un peu nostalgique du texte.



Dans leur cahier, les élèves ont eu le texte suivant :



Malheureusement, tous les élèves n'ont pas apporté de petit jouet à coller dans le rond respectif, mais je pense qu'à la rentrée de janvier, je vais pouvoir faire chauffer le pistolet à colle, les parents ayant vu, dans le cahier ce dont il s'agissait.

Voilà une fiche dans la lignée de celle des ciseaux. J'adore ce genre de mise au point.
Et si vous êtes séduit par ces outils, je vous souhaite bien du courage pour en trouver... Je voulais augmenter mon stock cette année, mais j'ai finalement renoncé.
Il existe aussi des toupies dont la pointe est un feutre...



















Bon, je reprends plus tard...il est tard!

dimanche 15 novembre 2009

bibliographie




Quand on n'y connait rien, ou pas grand chose, il faut aller chercher l'information là où elle se trouve : il faut être curieux.
L'idéal est de pouvoir diversifier ses sources : un jardinier, en chair et en os, disponible et patient; des livres, à soi ou à dénicher dans une bibliothèque municipale, et surtout internet où il ne faut pas avoir peur de "vadrouiller".
Pour ma part, pas de jardinier à épingler dans mon panthéon, mais des livres, beaucoup, vulgarisateurs, savants, inventifs, rigolos, impertinents, créatifs... et des heures de surf sur internet.
Entre autres sites :
http://www.lamap.fr/  site qui m'a permis d'identifier la larve de
http://www.jardinons-alecole.org/
et bien d'autres dont des blogs d'associations de passionnés échangistes ...de graines!!!
Il suffit de taper les mots magiques tels : comment planter un plant de tomates, ou quelles variétés de menthe, ou encore : il y a des pucerons sur mes capucines, ou quelle est cette larve...pour que des multitudes de sites et blogs se livrent à votre curiosité. Je suis entrée en relation avec des internautes disponibles et passionnés, prêts à m'aider de leurs conseils et de leurs graines. Qu'ils soient ici officiellement remerciés pour leur gentillesse.
Mais mon outil favori à moi, ce sont les livres : je suis une inconditionnelle du format papier, comme on dit à l'heure du virtuel. Un livre, ça ne vous trahit pas, et hors sa disparition physique dans une catastrophe ou un mauvais rangement dans un mauvais endroit, le livre est fidèlement disponible à merci.
Donc, voici quelques livres à feuilleter ou à dévorer, sources d'inspiration et de connaissances.
D'abord, ceux qui me semblent indispensables :



Un petit livre de base qui permet d'aborder par des expériences simples, les besoins des plantes : lumière, eau, air, chaleur, etc...

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Sans doute l'album qui m'a donné l'envie, un jour, de planter des graines : il date de 1996, et j'ai dû l'acheter à sa parution... Il ne se prend pas au sérieux et pourtant, il y a tout un tas d'idées à piocher et à cultiver, comme le mimosa pudica ou plante chatouille dont les feuilles se rétractent quand on les touche, ou encore la dionée ou plante carnivore attrape-mouche, etc...C'est dans ce livre que j'ai "récupéré" l'idée des têtes à gazon.

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Difficile d'échapper aux "COPAINS DES...", aux sujets variés et bien documentés.
Dans la même collection :


On n'échappe pas aux petites bêtes... et mes élèves adorent manipuler ma collection de bestioles en plastique. Apprendre à compter jusqu'à 8, avec les pattes des araignées, c'est non seulement pédagogique,mais ça permet aussi de se familiariser avec des mal aimées à la mauvaise réputation pas toujours méritée. J'avoue être moins réactive face à ces bestioles qu'il y a quelques année

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Une acquisition récente dont les suggestions s'adressent parfaitement à la culture sur palettes, mais dans lequel on ne trouvera pas de pistes pédagogiques, ni d'activités ludiques comme dans les précédents albums.
C'est un livre de "culture générale" pour le maître, concis, précis et qui donne envie de concrétiser.

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Un ouvrage de référence pour qui veut tout savoir sur les modes de multiplication des plantes : semis de techniques diverses, mais aussi bouturage,division de rhizomes, tubercules, rejets, marcotage, mais aussi culture de fruits exotiques etc... Complet et concis avec photos mais aussi dessins explicites.


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Une bible pour choisir ses légumes à planter, avec des conseils de jardinage et une première partie "mon premier potager" qui donne envie de s'y mettre tout de suite.

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Un album un peu fourre-tout et fouillis, dans lequel on peut néanmoins trouver quelques idées de mise en scène et de bricolage. Pas vraiment indispensable.

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Foin de potager ici, on est dans les fleurs! Intéressant, mais pas indispensable : c'est un livre comme il en existe plein d'autres sur ce thème. A vous de dénicher celui qui vous convient le mieux.

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A utiliser sans modération : surtout ne pas hésiter à le mettre dans les toutes petites mains, même si c'est un livre "savant" destiné à de plus grands lecteurs. A associer aux petites bêtes en plastique, avant de partir en récolte respectueuse dès le printemps.

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Gros ouvrage passionnant à picorer pour s'enrichir et se donner envie d'aller plus loin encore. Organisé par ordre alphabétique, on y croise, au hasard, hannetons,graines, engrais,climats, guêpes et frelons, lumière artificielle... A laisser dans un endroit où l'on stationne par nécessité quotidiennement.

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Voilà un album pour lequel j'ai une vraie tendresse. l'histoire de Castor et de Petit Castor est délicieuse et simple avec des conseils de jardinage efficaces. On peut s'en servir dès lors qu'on a décidé de planter des graines de haricots. C'est un album que je mettrai en scène dès janvier, puisque le haricot a la bonté de bien vouloir pousser à l'intérieur sans se soucier du temps qu'il fait dehors.

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Un petit livre comme je les aime : drôle, impertinent et néanmoins efficace.
Qu'on en juge par ces extraits :




Et il existe un nouveau titre consacré aux petites bêtes en général.

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Voilà donc les outils dont je dispose et grâce auxquels j'ai pu me lancer, sans autre filet, dans la première mouture du Petit Jardin.
Mais au-delà du secours des livres et d'internet, ce sont le soutien moral et matériel des parents de mes élèves, l'enthousiasme étonné des petits, et la découverte de mon côté terrien (un peu normal sans doute, je suis "taureau") ont grandement assuré la réussite du projet.

N'hésitez pas à agrandir la liste aussi bien des livres que des sites.

lundi 9 novembre 2009

des nouvelles des bulbes...

Juste avant les vacances, les élèves ont installé les bulbes dans des godets de tourbe posés eux-même dans des petits pots de plastique pour évider l'effondrement de le tourbe lors de la détrempe de l'arrosage. Un seul avait été installé sur un pot de bébé rempli d'eau, avec l'espoir de lui voir développer des racines bien visibles.
Las, il m'a fallu déchanter : le seul filament qui trempe dans l'eau est le même que celui d'avant les vacances, et la feuille qui pointait ne s'est pas plus développée. Tant pis et même tant mieux : je sacrifierai le bulbe sans regret jeudi prochain pour regarder "ce qu'il a dans le ventre". D'ici là, les 2 élèves en vacances légèrement prolongées seront rentrés et pourront profiter de la la leçon de choses.
Donc, aujourd'hui, observation des plantations, et évidence : "ça a grandi".
Langage efficace et digressions scientifiques : certains bulbes s'étaient dégagés légèrement de la terre et laissaient voir leurs "pattes". Grande question : les bulbes ont-ils des pattes? A quoi servent des pattes? Qui a des pattes? Il a été affirmé que les petites et les grandes personnes marchaient ainsi que les canards et les chiens, mais que leurs pattes s'appelaient des jambes et des pieds, qu'il y avait des animaux qui marchaient sur 2 pattes, mais aussi sur 4. Ma boite d'insectes en plastique est pour le moment égarée, mais je ne désespère pas de leur montrer que les araigrées en ont 8 et les papillons 6. Il a été dit aussi que les poissons de l'aquarium bougeaient, mais qu'ils avaient des nageoires pour nager. Les plantes et les arbres ne bougent pas, ils n'ont donc pas de pattes. Alors, comment s'appellent ce qui poussent en bas? des radines!!! Rectification, prononciation en insistant sur la sifflante.
Donc, sous le bulbe, en bas, poussent les racines, et en haut, sur le dessus, les feuilles grandissent.




Petit exercice d'observation concernant les grandeurs : certaines feuilles étaient plus développées que d'autres, les élèves ont pu discriminer les plus grands et les plus petits..



Ensuite exercice pour lequel j'avais quelques appréhensions : il devait s'appuyer sur l'observation des racines développées dans l'eau du bulbe posé sur le petit pot de bébé, et on sait que celui-ci n'a rien produit.
De plus, je ne savais pas si les élèves seraient familier de l'abstraction (je ne totalise que 6 jours auprès d'eux) : il fallait que les racines restent dans le pot, matérialisé seulement par une ligne. Globalement, l'exercice a été une réussite et les élèves l'ont exécuté avec plaisir, comme en témoignent les travaux ci-dessous.



Comme il est apparu que les bulbes, très vigoureux, ont développé des racines qui sortent déjà des pots de tourbe, il va falloir envisager un rempotage plus rapide que prévu.
Les bulbes fleuris sont destinés à embellir le table de Noël, donc, il faut , dès à présent, que les pots de plastique soient décorés-camouflés. Ce n'est pas quand les fleurs seront là qu'il faudra s'en préoccuper.

Donc, demain matin, les élèves feront connaissance avec mon médium préféré : les paillettes! J'ai fait un essai sur un petit pot ce soir, et c'est tout à fait concluant.



Il ne me restera plus qu'à trouver la bonne idée d'un accessoire de déco à fabriquer et à ajouter pour en faire un vrai pot de Fêtes. Les pots ont été récupérés auprès des jardiniers de la ville, et d'un voisin passionné par son propre jardin et grand consommateur de plants en tout genre.

La suite plus tard, avec une fiche de travail comme je les aime...

Urgence : pépins de tomates.

C'est en visitant, cet après-midi, un jardin de poche, échappée verte et peu domestiquée engoncée entre de vieux immeubles centenaires, tout près de Paris, que j'ai réalisé que nous allions rater la préparation de nos futurs semis de tomates, simplement parce que nous aurions négligé de récolter nos graines au bon moment.
Il y a urgence : le froid s'installe, et nous n'aurons bientôt plus à notre disposition que des tomates poussées sous serre, sans soleil, sans terre, sans amour quoi!
Donc, vite, direction l'étal d'un vrai maraîcher sur le marché : il y a encore des tomates de jardin à acheter,  plus pour longtemps.
Il faudra ouvrir les tomates et récupérer les graines, les installer sur un papier absorbant pour les assécher, et attendre qu'elles soient complètement sèches pour les enfermer dans un petit pot.
Les pépins et autres graines doivent sécher avant d'être planter. 

Quelques informations recueillies ici :    
http://toutlejardin.forum-actif.eu/techniques-f4/recolter-ses-graines-t1133.htm?highlight=recolter+les+graines+d+tomates

Quelques rappels pour bien récolter :

La plupart des graines sont très faciles à recueillir : on verse directement le contenu des capsules des pavot dans des sachets ; on égraine à la main celles des tournesols, des capucines, des cosmos ... S'il faut parfois émietter, écraser, écarteler les fruits pour libérer les semences des soucis, roses trémières, laitues, etc ... une simple passoire suffit pour séparer les graines des débris végétaux.

De nombreuses graines sont dissimulées dans les fruits charnus comme le physalis, la symphorine ... Il suffit d'inciser ces fruits et de libérer leur pulpe dans un bol d'eau tiède. Tamisez les graines, puis faites-les sécher avant de les glisser à l'intérieur de pochettes en papier, de préférence.

Favoriser la germination. Certaines graines (tomates, concombre ...) sont protégées par une substance gélatineuse. Elle contient une formule chimique qui entraîne la "dormance" de la graine et empêche sa germination. reproduisez le phénomène naturel de décomposition en faisant fermenter vos graines. Pour cela, versez-les dans un verre d'eau tiède et patientez 2 ou 3 jours, qu'un film blanchâtre recouvre toute la surface de l'eau. Nettoyez les semences, puis laissez-les sécher sur la grille fine d'une passoire, voire sur le fond d'une boîte à camembert. Durant ce séchage, séparez en frottant délicatement les graines entre vos doigts afin qu'elles ne s'agglomèrent pas.

Des écueils à éviter :

- Les semis de graines récoltées s'avèrent parfois insipides. C'est ainsi que les semences de courges, dont le goût vous a ravi l'an passé, donnent des fruits décevants, que les fleurs aux couleurs appréciées développent de nouvelles teintes.

- Certains végétaux (haricots, tomates) ainsi que de nombreuses fleurs sont autofertiles : sur un même pied, les fleurs se pollinisent entre elles. d'autres sont allogames (courge, choux, laitues ...) et doivent être fécondées par le pollen d'une autre plante pour fructifier. S'il s'agit de variétés ou d'espèces différentes, le croisement est une hybridation. Après le semis, les graines donneront une plante nouvelle.

- Courants sur les étals des jardinerie, les hybrides de première génération, dits "F1", résultent ainsi du croisement de deux plantes différentes. Ils ne sont pas stériles, mais leur semence, récoltée et ressemée, fournit des plants d'aspect très variable, qui ressemblent au porte-graines de l'année précédente ... ou à l'une ou l'autre des variétés parentes d'origine. J'espère avoir été clair !

- Travaillez avec des graines propres et bien sèches que vous glisserez dans des poches en papier. Le papier kraft est idéal pour stocker. Les enveloppes et leurs différents formats conviennent tout-à-fait. Certaines graines minuscules se coincent dans les angles, pensez à les emballer dans un papier de soie avant de fermer l'enveloppe.

- Surtout étiquetez ! On se laisse vite déborder par tous les sachets que l'on accumule au cours de la belle saison. Notez au crayon de papier, le nom de la plante et sa variété (si vous la connaissez), la date de la cueillette ...



J'ai repéré dans le texte une suggestion intéressante d'une plante curieuse : les physalis ou amour-en-cage.On la trouve en ce moment sur les étals et c'est un fruit vraiment singulier, presque magique...


Donc, vite, à vos tomates, et même concombres et courges ou potirons...mais à acheter chez un vrai cultivateur, pas dans les cagettes en direct des élevages intensifs d'Espagne ou d'ailleurs...

dimanche 8 novembre 2009

Bricolage fédérateur de Noël

Une de mes collègues à laquelle je venais d'expliquer mon idée m'a demandé sur quel site je l'avais trouvée... Inutile de chercher, le site, c'est ma tête, tout simplement, mais maintenant, on pourra la trouver sur ce blog qui va finir par devoir se rebaptiser "lepetitjardindesidéesdegribouille"...

Je reste sérieuse : voilà l'occasion d'expliquer comment les fameuses idées me viennent. Je pense que le processus de création ne m'est pas personnel : les idées procèdent toujours d'une réorganisation mentale des acquis. La création absolue, je pense (je prends mes précautions tout de même), n'existe pas. Créer quelque chose à partir de rien et avec rien, c'est un postulat qui appartient au domaine des croyances. On peut évoquer le big bang, mais il fallait bien tout de même qu'il y ait des molécules ou des atomes pour que ça "bigue" et que ça "bangue" : j'avoue que là, ça dépasse largement mes connaissances, et que nous sommes trop loin de Philippe Starck, Dali, Le Corbusier, de l'anonyme inventeur de la roue, de l'artiste de Lascaux et, excusez du peu, de Moi!
Comme je disais plus haut, restons sérieux!
Le créateur, l'inventeur, l'artiste, l'écrivain et l'anonyme qui trouve un truc pour embellir ou faciliter sa vie, ne font rien d'autre que réorganiser des informations collectées activement et/ou passivement, consciemment et/ou inconsciemment. De ce magma plus ou moins organisé d'informations diverses et plus que variées, jaillira l'idée neuve, l'objet nouveau, qui participeront ensuite à l'élaboration d'une autre idée, d'un autre objet en enrichissant les potentiels.
Bon, je m'égare... Très modestement, c'est en faisant mes courses dans le grand magasin de meubles suédois bien connu, que l'idée  a commencé à émerger.

J'étais venue là pour acquérir 3 petites peluches pour illustrer le chiffre 3. Nous avons déjà 1 mini sorcière adorable, 2 rats, l'un tout doux en velours et l'autre dans cette étonnante matière remplie de micro-billes très souple à malaxer.  J'ai trouvé 3 mini souris très douces qui sont désormais accrochées par la queue à l'aide d'une pince à linge sur la corde tendue à travers la classe. Investissement net : 2,97euros pour un énorme éclat de rire en classe quand j'ai sorti de mon sac de courses avec des cris de frayeur, une par une, les 3 bestioles. Je ne sais pas si le chiffre 3 écrit sur l'étiquette surmontant les 3 souris suspendues restera associé à sa découverte active, mais je suis persuadée que l'humour, la surprise et le plaisir font beaucoup pour les apprentissages.
Je sens qu'il y en a qui pensent que j'aurais pu trouver autre chose que des rats et des souris, que ce n'est pas très bien venu dans une classe. Eh bien, non! Ces bestioles suspendues et décrochées de temps en temps pour les toucher, les palper, les compter, et jouer, ne choquent que très peu de temps...les grandes personnes, qui véhiculent tout un tas de préventions qui ont plus à voir avec leur éducation et les interdits culturels qu'avec le réalité d'une douce peluche. D'ailleurs, ces grandes personnes si raisonnables applaudissent Ratatouille sans arrière pensées !

Après cet achat, la logique de circulation dans le magasin m'a fait traverser la zone "vaisselle et autres équipements pour la cuisine". Comme je suis toujours à l'affût d'une nouveauté pouvant faciliter ma vie de "maîtresse de maison accomplie", je furetais parmi les rayons, et commençais par découvrir...une espèce de fleur de carton ondulé, puis une autre, destinées, sans aucun doute à éviter les chocs et donc la casse à des bols ou des coupelles. Je les imaginais déjà recyclées aux couleurs de Noël...mais impossible de dénicher le rayon d'origine, et j'ai dû faire le deuil de ma trouvaille.
Et c'est au hasard de mes recherches que je suis tombée sur la merveille : des cercles de carton fort, semblables aux rouleaux de carton que l'on jette une fois le rouleau de scotch fini. J'ai raflé tout ce que j'ai pu : les clients qui achètent un saladier ne s'encombrent pas de ce qui les isole les uns des autres. J'ai ainsi récupéré une bonne quantité de rouleaux, de circonférence et épaisseur variées, persuadée que je saurais en faire quelque chose, mais ne sachant pas encore vraiment quoi.

C'est là que la machine imagination/création/invention se met en branle. Et je n'ai pas besoin, pour cela de m'assoir et de me prendre la tête entre les mains. Le cerveau est un outil fantastique qui travaille sans qu'on pense à lui et pendant qu'on est en train de faire tout autre chose, comme continuer à déambuler dans les ayons à la recherche d'une autre trouvaille.

J'étais à peine arrivée à la caisse que je savais déjà que chaque élève aurait son rouleau et le mettrait en couleur...ok, ça c'est pas dur à imaginer... Mais pour en faire quoi? Des suspensions au plafond? interdit par le système d'alarme qui se déclenche dès que quelque chose bouge et capte un rayon de lune. Une déco pour le couloir? bof... J'étais sûre que j'allais trouver quelque chose... et c'est le lendemain, en rangeant les rouleaux dans la classe que l'idée a jailli.
Chaque élève peindra un rouleau en vert, l'idéal, étant de proposer diverses tonalités de verts (clairs, foncés, printemps, pomme, citron, mousse, sapin etc...). Des rouleaux surnuméraires seront pailletés en totalité mais resteront anonymes, juste destinés à des ponctuations brillantes, dans l'esprit de Noël.
Le travail prendra peu de temps sur l'organisation de chaque classe, et évidemment, c'est l'idéal : il y a tant d'autres choses à faire.
Une fois la mise en couleur terminée, chaque élève apportera de chez lui une petit objet qui sera destiné à être collé debout à l'intérieur de son rouleau. Seules contraintes : qu'il soit suffisamment petit pour y tenir et que l'élève (et ses parents) comprenne qu'il ne pourra pas le récupérer. Ensuite chaque classe apportera son stock au maître d'œuvre qui officiera dans le préau, à la vue de tous.

Objectif secret qui se dévoilera au fur et à mesure : la construction d'un grand sapin de Noël collectif où chacun pourra identifier sa contribution à l'aide du petit objet.

L'assemblage définitif se fera au pistolet à colle, donc par l'adulte, mais je pense qu'il devrait être possible que chaque élève positionne son objet sur une silhouette préalablement délimitée sur le sol par du scotch d'électricien ou de peintre (qui se décolle sans trace). On peut imaginer pour les plus grands des observations sur la façon dont les cercles de tailles différentes parviennent à s'organiser dans l'espace.
Comme je ne sais pas encore quelle taille aura le sapin, je ne sais pas comment je le ferai tenir debout. Je commence déjà à chercher des solutions. Je sais seulement qu'il serait étonnant que je puisse l'installer contre un mur, aucun ne présentant une telle surface disponible. Affaire à suivre donc.

Une fois le sapin monté, chacun pourra rechercher son œuvre, et pour la retrouver, se trouvera contraint de développer des stratégies de repérage : couleur, positionnement par rapport à l'ensemble, à un rouleau pailleté, aux objets de proximité.... Mais l'intérêt sera surtout d'induire des commentaires et des observations : il y aura 170 objets différents à regarder et à commenter qui seront autant de vecteurs de langage. Et n'est-ce pas ce que l'on doit faire à l'école maternelle...construire son langage, enrichir son vocabulaire, échanger avec ses pairs et les adultes, parents ou personnels de l'école.

Cette nuit de légère insomnie, j'ai repensé le projet et à d'autres extensions possibles : on pourrait fort bien imaginer une "forêt" de sapins sur le mode 1 sapin/1 classe et dont on aurait convenu d'une couleur spécifique avec des objets assortis. Il y aurait donc le sapin des jaunes, celui des verts, des bleus, etc... qui déclineraient toutes les nuances d'une même couleur. Et chaque sapin serait installé sur un lieu collectif comme un préau.
On serait alors dans une œuvre collective mais individualisée par classe qui apporterait ses notes de couleurs et participerait à leur re-connaissance.

Et on peut aller encore plus loin dans l'idée, en oubliant la période de Noël et le collectif au niveau de l'école, pour rester dans sa classe et installer un "collector" des couleurs.  Évidemment, chaque élève ne peindrait pas un rouleau de chaque couleur : il y a 3 ans, mes élèves ont  appris à reconnaître : bleu, rouge, jaune, vert, violet, marron, orange, noir, blanc, rose, et multicolore (un mot magique dont il faudra que je raconte l'histoire amusante), cela en aurait fait des rouleaux à collecter, à peindre et à assembler...sans parler du temps à y passer!
Là, plus besoin de sapin : on peut imaginer d'autres formes, comme des nuages, des maisons, des silhouettes de bonhomme, ou encore des assemblages géométriques relayés par des périmètres marqués sur la feuille de collage, histoire de ne pas oublier les angles inconnus des cercles bien entendu.

On peut aussi s'en servir comme approche des chiffres... Bref, j'ai inventé le recyclage du rouleau à tout faire!

Reste à se fournir en matière première : tout le monde n'a pas un magasin de meubles suédois à côté de chez soi, mais bien d'autres fabricants utilisent ce procédé pour éviter la casse de la vaisselle, il suffit d'explorer les rayons du supermarché, ou encore du magasin de vaisselle. Je serais fort étonnée que les commerçants ne rentent pas dans le jeu, surtout si vous expliquez pourquoi vous en avez besoin et que vous proposez de revenir avec une photo de l'ouvrage une fois terminé...il faut savoir intéresser et motiver.
Une de mes collègues a eu une idée géniale quant à une autre source d'approvisionnement : utiliser les rouleaux sur lesquels sont enroulés les tissus. Les magasins s'en débarrassent facilement, et ils sont souvent de sections diverses. Ensuite, il s'agira de les débiter en rondelles plus ou moins épaisses : ce serait bien le diable si il n'y avait pas un papa bricoleur équipé d'une scie circulaire et doué de bonne volonté pour dépanner l'école de son enfant.

A ne pas oublier pour éviter l'uniformité et générer un relief accrocheur : varier les circonférences et les épaisseurs. Jeux ensuite sur les tonalités de la couleur choisie. Et petit objet à coller de la même couleur dominante que son support dans le cas d'un travail sur les couleurs, mais couleurs indifférentes pour le grand sapin vert collectif.

Cerise ultime sur le gâteau : on peut imaginer un jeu de mémory en photographiant chaque rouleau avant montage, et en faisant des tirages NB et/ou couleurs, si l'école est riche. Un tirage de 9 photos par page n'induirait que 19 feuilles à plastifier après découpe individuelle pour un jeu utilisable par toute mon école de 6 classes : ce qui reviendrait nettement moins cher que les jeux hautement pédagogiques proposés par les fournisseurs spécialisés et serait néanmoins beaucoup plus motivant parce qu'élaboré dans le cadre du vécu scolaire collectif .
Dans le cas du sapin collectif vert, il n'existe pas de contrainte de couleur à propos des objets à coller : les cartes peuvent alors servir à des classement par couleur dominante, ou encore, par famille d'objet. Comme pour tout classement, il y aura inévitablement, des "vilains petits canards" inclassables. Ce sont eux qui permettront la mise en valeur des critères de classement : ne les écartez pas, ils font vraiment partie du jeu.

Je n'ai pas fait de schéma de réalisation, mais si vous en avez besoin, pas d'hésitation, demandez.... De même si mes explications ne vous semblent pas suffisamment claires.

Maintenant que j'ai exposé mon idée...à vous de jouer le jeu aussi...y voyez-vous d'autres extensions?
J'aimerais bien avoir vos réactions et vos suggestions...je suis sûre que cette lecture aura éveillé d'autres idées...Lancez-vous!