lundi 14 septembre 2009

le cahier de vie, c'est parti!

Je n'ai pas encore vraiment résolu le problème de numérisation en direct sur mon portable...il va falloir que je dompte mon matériel, ou du moins, que j'en maîtrise le mode d'emploi.

Les illustrations des pages d'ouverture sont, modestement, de moi, et vous pouvez reproduire ces pages sans soucis de droits d'auteur. A vous de vous les approprier en ajoutant et/ou remplaçant les noms qui conviennent. Si vous ne parvenez pas à travailler directement sur ordi, allez-y de la colle et des ciseaux. Au final, on n'y verra que du feu!
Et puis, un jour, quand vous aurez le temps, vous créerez vos propres pages.



Je vous livre ici un "secret de maîtresse" bien mis en page, avec juste des bandes de quelques mots copiés/collés sur ordi, et ensuite découpées et collées manuellement sur la feuille imprimée du texte.
Il y a certainement des enseignants qui maîtrisent parfaitement l'informatique, et il y a les autres...qui se débrouillent en contournant les problèmes. Je fais partie de la dernière catégorie, et je ne m'en plains pas.

La qualité de la mise en page des textes et des illustrations est primordiale : avant même d'entrer dans l'acte de lecture, il faut d'abord que l'œil soit séduit. Il faut toujours travailler dans la séduction. Il faut donner l'envie d'ouvrir le cahier, et ensuite d'entrer dans le texte. Une fois ce travail d'accroche réussi, il faut aussi adopter un style direct et en même temps léger, c'est à dire tenir un discours sérieux tout en ne se privant pas de quelques traits d'humour. C'est un Cahier de Vie, pas un traité de pédagogie ni de philosophie, et s'il appartient à l'élève, il s'adresse, à travers ses textes, aux parents qui veulent avant tout savoir ce que font leurs enfants en classe, comment et pourquoi.

Le cahier de vie est aussi vecteur d'informations et de sens entre l'enseignant et les parents. A travers les textes et les progressions, les parents pénètrent mieux le langage spécifique de l'école. Ils s'apprivoisent.
On sait bien, et je ne délivre là aucune nouveauté, que les relations parents/enseignants sont souvent délicates...Pourquoi existent-il des zones d'incommunicabilité? Il en est du terrain scolaire comme de tous les autres : il faut d'abord se faire comprendre.
J'ai connu le temps des estrades et des profs détenteurs d'un savoir jalousement gardé, j'ai connu aussi, jeune enseignante, le tableau qui bloque la porte de communication entre 2 classes et la collègue qui vous répond la tête juste passée dans l'entre-bâillement de la porte principale, j'ai connu les "copie pas, c'est mon boulot à moi". Ces attitudes ne paient pas et sont même contre-productives pour employer un terme à la mode.
Quand je reçois les parents, j'ai l'audace de dire que je n'ai pas la science infuse, que je suis moi-même en apprentissage permanent, que, c'est vrai, je possède des compétences qu'ils ne possèdent pas, mais qu'il en est de même pour eux. Je suis enseignante, j'aime mon métier, j'aime mes élèves qui sont leurs enfants, et à nous tous, nous parviendrons à leur donner la joie de vivre, l'envie de grandir et le bonheur d'apprendre.
En m'efforçant d'expliquer ce que je fais en classe, en n'éludant aucune question, en les devançant même, j'instaure un climat de confiance qui va permettre un travail en profondeur au niveau des familles. J'ai même réussi à réconcilier des adultes avec une école dont ils n'avaient conservé que de mauvais souvenirs.
C'est dire combien le Cahier de Vie est un outil remarquable et indispensable, puisque, non seulement, il a une fonction bien réelle en regard des apprentissages des élèves, mais encore parce qu'il crée un terrain de communication, de compréhension et d'échanges entre adultes.

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