mardi 15 septembre 2009

La couverture du cahier de vie

La couverture est importante : elle doit permettre à son propriétaire une identification immédiate, même en petite section.
Évidemment, je n'invente rien : le mieux, c'est la photo d'identité pour les plus petits, ensuite, c'est la graphie de leur prénom.
Mais pour que le cahier leur appartienne vraiment, j'ai ajouté une "signature" toute personnelle, proche de celle dont se servaient nos ancêtres sans alphabet : l'empreinte. Avec l'avantage incomparable d'un premier contact avec la peinture...les mains dedans!
C'est Nathalie qui prend en charge l'atelier...elle adore!
A disposition : 3 bacs de peinture jaune/rouge/bleu
Chaque élève dispose d'une feuille de papier à dessin grand format, disposée verticalement.
Il s'agit de tremper les mains dans chacune des 3 peintures, d'étaler juste un peu pour couvrir toute la surface sans trop mélanger, puis d'appliquer les paumes bien à plat sur la feuille. Nathalie veille au trop plein et au trop peu, et surtout aide les petites mains à laisser des empreintes totales sans glisser en appuyant légèrement sur le dos des mains. Il faut couvrir toute la feuille sans chevaucher les empreintes. On est donc obligé de recharger les mains en peinture. Une fois passée la surprise du patouillage autorisé, c'est avec désappointement que chacun doit ensuite passer au lavabo. Si certains répugnent au barbouillage, la mine réjouie des copains a vite fait de les convertir...et si les résistances persistent, patience... les empreintes collées sur le cahier finissent par "avoir la peau" des plus réfractaires. Salir ses mains, son corps, c'est souvent passer outre un interdit parental, ça peut demander un peu de temps.
Le gros travail ensuite, c'est Nathalie qui s'en charge : elle découpe chaque empreinte et note les noms sur chacune.
Chaque cahier portera les empreintes des mains droite et gauche de l'élève, collées sur un fond noir, cerné d'un trait de couleur vive (merci les feutres POSCA) et disposé sous la photo d'identité et la graphie du prénom. Et chaque fois qu'un élève prend son cahier, le premier geste qu'il fait, d'un bout à l'autre de l'année, sera de poser ses 2 mains sur ses empreintes. Une façon pour lui, de reconnaître ce qui lui appartient.



D'où la nécessité de mettre une main gauche à gauche et une main droite à droite...cela peut paraître évident...et pourtant, j'ai vu sur les cahiers de classe d'une "copieuse", 2 mains droites ou 2 mains gauche, et même, horreur, une droite et une gauche inversées! Même Nathalie criait au sacrilège et à l'incompréhension. Les empreintes des mains, c'est pas pour faire joli, c'est pas pour la déco...c'est une signature, un brevet de propriété.
Et tant mieux si ça décore et si c'est joli, mais il ne faut pas se tromper d'objectif.

Oui, je sais, j'entends dire "et les autres empreintes? Eh bien, elles vont servir de bases à la première déco collective : les empreintes réunies en motifs vont "signer" le couloir de la classe. On peut imaginer leur recyclage de différentes manières, à chacun de laisser aller son imagination. Voilà la déco de l'année 2007-2008 :



Les élèves ont rajouté des touches de paillettes en guise d'ongles, ce qui leur a permis un premier contact avec colle, pinceau et ...paillettes. Les paillettes et moi, c'est une grande histoire d'amour... Et dans la classe, il n'y avait pas que les paillettes qui brillaient!

Cette déco est vite installée à l'agrafeuse murale. Les tiges sont découpées à main levée au cutter dans du papier noir, idem pour les feuilles, et légèrement nervurées au cutter et pliées de façon à ménager un relief. Chaque fleur est un montage de mains d'un même élève, collées sur un rond de papier. Le prénom est inscrit sur chaque tige. En fin d'année, chaque fleur sera facilement détachée et rejoindra le cahier.


Une autre idée : les mains sont montées de façon à figurer la roue d'un paon...autant de paons que d'élèves, ça fait une jolie galerie de pan pan pan...et ça fait bien rigoler!

2 commentaires:

  1. C'est vraiment génial. En plus c'est super joli.Je vais jouer à la copieuse de paon si tu me le permets. En plus j'adore essayer de nouvelles choses. Mon couloir est tout triste comme on a enlevé les déco en fin d'année.Ca changera du loup et du renard de roule galette. T. qui travaillait avec moi il y a deux ans m'a collé le virus des paillettes; je suis encore loin derriere elle cependant. Elle va adorer passer devant ma classe cette année.

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  2. Bien sûr que je permets...Que mes mots éveillent des envies de faire et de faire faire, c'est super! De toutes façons, c'est toi qui reste le maître d'oeuvre...

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