jeudi 20 août 2009

La culture sur palettes




Et voilà "l'invention"!

En résumé, il faut, pour une structure qui tienne debout toute seule :

- 3 palettes industrielles de récupération dont les dimensions peuvent varier,
ATTENTION : laisser de côté les palettes colorées. Le produit, sans doute un fongicide, rouge ou bleu est toxique au point qu'on ne peut même pas récupérer le bois pour alimenter un barbecue.
- de la vieille toile cirée ou tout autre surface imperméable et solide (comme des vieux sacs de supermarché),
- de la ficelle (récupérée auprès de mon facteur)
- une agrafeuse murale

et évidemment :

- du terreau de plantation, à acheter dans les jardineries ou autres ,
- de la terre de jardin à récupérer auprès des parents "à jardin",
ne pas hésiter à solliciter le service paysager de votre commune, sinon, tapez dans la coop!
L'idéal est de pouvoir disposer d'un mélange de 50% de terreau "plantation" à acheter + 25% de terre de jardin à se faire offrir + 25% de perlite, à acheter en jardinerie. La perlite est une roche volcanique qui permet d'aérer la terre et de retenir l'eau par capillarité, donc de dynamiser la prolifération des racines...avec beaucoup plus de racines, la plante se nourrit mieux et grandit plus vite et plus belle, tout en limitant les arrosages. Cependant, il est tout à fait possible d'oublier la perlite, et même la terre de jardin... Il n'y a dans nos bacs que du terreau, parce qu'à ce moment-là mes connaissances jardinières en étaient encore aux tâtonnements,

- des graines variées : en général, les parents ont de l'imagination, et pour peu que vous montriez de l'enthousiasme, ils vont se retrouver très vite en situation de parrainage...J'ai vu arriver des sachets de graines, et même des systèmes très sophistiqués de bandelettes de plantation avec graines incorporées, alors que je n'avais rien demandé,

- des semences de haricots, qui poussent beaucoup mieux que les haricots secs destinés à la consommation . C'est un peu plus cher, mais il y en a beaucoup dans une boite, et elle peut alimenter 3 années scolaires,

- des plants de laitues diverses, de fraisiers et de fleurs,

- un engrais biologique (suivre le mode d'emploi).


Comme notre activité de jardinage a démarré tard, juste après les vacances de printemps,
mener de front semis et plants tout prêts, a présenté l'avantage de pouvoir observer dans un même temps, la naissance de la plantule après la mise en terre de la graine, et la floraison puis la fructification.
Les bébés-fraisiers et les bébés-plants de tomates-cerise élevés dans nos bacs à semis ont tous été repiqués dans des pots et emmenés à la maison. Et il y en avait tant que les "moyens" sont venus participer à une activité de repiquage pendant la sieste des petits.


On peut envisager d'utiliser les palettes à l'unité, solidement maintenues à un mur. Prévoir, dans ce cas, l'usage d'une perçeuse électrique, des chevilles et des vis adaptés. Ne pas hésiter à faire appel aux bonnes volontés. Demander tout de même l'autorisation au propriétaire des lieux (en général la mairie) avant de transformer un mur en gruyère!

Les palettes disposent en général de 3 étages équipables. Surtout, ne pas "zapper" celui du bas sous prétexte que la terre est basse. C'est le poids de la terre qui va assurer la stabilité de l'ensemble.

J'indique dans ma fiche qu'il faut percer 3 trous pour assurer le drainage. A l'usage, je me suis rendu compte qu'un seul suffisait, au milieu. J'ai utilisé ce que j'avais sous la main : un tournevis cruciforme... parce que je suis une maîtresse jardinière et aussi bricoleuse!


Les photos permettent de repérer tout de suite l'intérêt des palettes, en dehors de leur aspect économique et durable : les enfants sont à la hauteur pour jardiner et pour observer. Aucun risque de chute due à une bousculade "pour voir". Autre avantage non négligeable : l'activité jardinage sur palette laisse les chaussures propres. Pas de terre collées sous les semelles... ce ne sont pas les "dames"(ou agent de surface, comme on dit en langage administrativement correct)qui me contrediront.

J'en suis donc à économique, durable (recyclage), ergonomique, hygiénique, mais aussi esthétique (les végétaux qui poussent sur des structures de bois, c'est tout de suite beau)...viennent ensuite la socialisation, l'apprentissage du partage des tâches, la coopération du groupe qui s'organise nécessairement pour être efficace, etc... tout cela dans le plaisir.

Ce Petit Jardin, c'est rien que du bonheur!

2 commentaires:

  1. Est-ce qu'il faut un récipient très profond pour les radis?
    Ceux que j'ai planté ont déjà commencé à germer; ça va super vite, c'est génial!!
    J'ai suivi tes conseils et j'ai replanté dans un autre bac ceux qui commençaient à germer les uns sur les autres. Je ne pouvais pas jeter ces "petits bouts de radis" tout mimi.
    J'ai vu sur les photos que tu avais utilisé des barquettes alimentaires. Les "dames" nous en récupèrent souvent et je me demandais si la profondeur serait suffisante pour qu'ils puissent se développer suffisamment.
    Pour ce qui est des salades, ça n'a pas l'air d'aller à la même vitesse...
    Je vais essayer de patienter mais je suis comme les gosses....

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  2. Il vaut mieux que le récipient soit plutôt profond pour les radis : il suffit de regarder un radis acheté au marché, c'est long, un radis, surtout avec le petit bout de la racine qu'on coupe avant de le manger. Les radis ont été semés dans des énormes pots récupérés je ne sais où, et assez proches, côté format, de seaux ménagers, ou de seaux de fleuriste. Il faut que tu arrives à mobiliser "tes" parents. Tu verras comme ils sont pleins de ressources. Si tu es enthousiaste et sincère, tu n'auras aucun mal. Je vais en reparler un peu plus tard (au moment du cahier journal).J'ai compris que tu avais repiqué les radis quand tu as éclairci tes semis. Les radis se sèment en place. Le jardinier ne repique pas les radis surnuméraires, il les jette tout simplement. C'est pour ça que j'explique qu'on a du mal à éclaircir : il faut assassiner les surnuméraires (sourire!).
    Dans les barquettes récupérées à la cantine mois avons semé des graines à repiquer en "pleine terre" : courgettes, poivrons, aubergines, tomates. Quand les plantules ont été assez grandes, nous les avons repiquées. Comme nous avons commencé nos semis tardivement (après les vacances de printemps), et que je voulais que les élèves profitent de la floraison et des fruits/légumes, j'avais acheté des plants déjà poussés (tomates-cerise, laitues). Il faut savoir que les tomates ont besoin de plus de terre que n'en propose les palettes. A suivre... j'ai une urgence!

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